L’innovation

L’innovation à l’appui de la pisciculture

En travaillant du vivant en milieu ouvert, les pisciculteurs recherchent continuellement des outils permettant de maîtriser les paramètres d’élevage et de respecter les enjeux naturels locaux. De très nombreux investissements ont été réalisés ces dernières années pour doter les sites des technologies de plus en plus avancées dans le domaine de l’eau. C’est aussi le métier de pisciculteur qui a évolué ces dernières grâce à de nouveaux équipements qui permettent de diminuer la dureté de certaines tâches et de moderniser une grande partie du travail.     

Améliorer les conditions de travail

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Le matériel roulant

Le transport et la distribution de l’aliment sont des activités physiques mais quotidiennes et indispensables. Pour faciliter cette action, de nouveaux matériels roulants et électriques ont vu le jour, plus maniables et plus durables. Ils permettent également de diminuer le port de charges lourdes.

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La distribution de l'aliment

La distribution manuelle de l’aliment permet d’observer la santé du cheptel et reste une action centrale. Certains sites ont fait le choix de faciliter cette tâche grâce à des brouettes « distributrices » ou des systèmes pneumatiques où les aliments vont être acheminés par tuyau jusqu’aux bassins où ils vont être éjectés par compression d’air.

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Alarmes et sondes

La surveillance des paramètres de l’eau (taux d’oxygène, niveau d’eau, pH) demandait auparavant une présence sur les sites. Grâce aux sondes et alarmes développées ces dernières années, il est maintenant possible de surveiller à distance l’élevage. Ces outils allègent les gardes et astreintes même si la capacité de se pouvoir se rendre rapidement sur la pisciculture est toujours nécessaire.

ASSURER LA QUALITE DE L’EAU

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Amélioration de l'aliment

L’alimentation des truites arc-en-ciel est à l’origine des rejets des piscicultures. Grâce à l’évolution de la composition et du format de l’aliment distribué, la qualité des eaux restituées aux rivières bretonnes s’est améliorée sans commune mesure ces dernières années. 

La recherche et le développement engagés par les fournisseurs d’aliments ont permis d’atteindre un niveau d’excellence de plus en plus élevé dans la filière piscicole française. Les aliments sont élaborés pour être efficacement absorbés et digérés par les truites arc-en-ciel. La part de farines et d’huiles de poisson a été repensée pour être diminuée tout en assurant une croissance optimale aux animaux élevés. Ceci a permis de limiter les rejets mais aussi les besoins en matière première, qui reste sourcée précisément pour respecter les ressources naturelles des océans et les besoins de toutes les populations.

 

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La filtration mécanique

Les filtres rotatifs équipent de plus en plus de piscicultures bretonnes, cet investissement est motivé par leur efficacité et leur performance. La technologie acquise a permis d’y associer des tamis au maillage très fin (quelques dizaines de microns) sans risque de colmatage des dispositifs. Ces outils permettent de capter une très large partie des matières en suspension libérées dans l’eau par les truites, avant la restitution à la rivière. Il reste nécessaire de pouvoir disposer de zones proches où stocker les sédiments récupérés avant leur épandage sur des parcelles agricoles comme amendement. Ces outils innovants accompagnent notamment les projets de développement des piscicultures existantes pour continuer de garantir une production piscicole en augmentation compatible avec les enjeux environnementaux locaux.

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La biofiltration

Développée ces dernières années, la biofiltration est essentiellement utilisée en Bretagne dans les procédés de recirculation. On la retrouve à grande échelle pour assurer le fonctionnement total d’une piscicultures ou via des unités plus petites, notamment dans les ateliers d’alevinage. En complément de la décantation ou de la filtration mécanique, la biofiltration va, grâce à l’action de bactéries, diminuer la charge de nutriments dans l’eau et permettre de la réutiliser tout en conservant des paramètres physicochimiques compatibles avec la biologie de la truite arc-en-ciel et les normes à respecter pour le cours d’eau. Le processus de dégradation bactérienne agit principalement sur le cycle de l’azote, qui est le paramètre le plus influencé par la pisciculture issu de l’aliment distribué aux poissons.

Les bactéries se développent naturellement sur des supports de culture appelés curlers ou biomédias. Ces petits éléments plastiques composent pour ces micro-organismes (Nictrobacter) des surfaces d’habitats très grandes compactées dans un volume restreint.

L’efficacité du procédé de biofiltration dépend de la charge azotée à traiter qui ne doit pas être trop faible pour que les populations se développent, du nombre de curlers, de la vitesse de circulation de l’eau et de sa température… La biofiltration peut se faire via des lits fluidisés où l’eau est brassée en continue ou des lits fixes.

 

Prévenir les déficits en eau

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La réutilisation de l'eau

Le fonctionnement en été des piscicultures bretonnes est depuis longtemps basé sur le principe de réutilisation de l’eau. Après être passée dans les bassins d’élevage, et par la décantation ou la filtration éventuellement, une partie de l’eau est renvoyée en tête de l’élevage. C’est autant d’eau qu’il ne sera pas nécessaire de dériver depuis la rivière vers l’élevage. Cette technique permet de garantir un débit respectueux des besoins du milieu aquatique. Grâce au développement de système de traitement de plus en plus performant, les piscicultures bretonnes peuvent réutiliser ainsi plusieurs fois l’eau dérivée tout en la restituant ensuite avec une qualité conforme à la réglementation

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La décarbonation de l'eau

Innovation très récente, la décarbonation de l’eau est un outil très performant dans le cadre des procédés de réutilisation de l’eau pour maintenir des paramètres compatibles avec la biologie de la truite arc-en-ciel. Au fil de sa recirculation dans les bassins, l’eau va se charger en CO2 suite à la consommation de l’oxygène par les animaux, impactant leur santé au-delà d’un certain seuil. En injectant de l’air depuis le fond d’un bassin dédié à cette technologie, les bulles d’air vont remonter la colonne d’eau et ainsi activer le dégazage du carbone dans sa phase gazeuse. On offre alors aux poissons un milieu de vie riche pour leur bien-être, assurant une eau en quantité et en qualité suffisante. Il restera important de suivre d’autres paramètres comme le pH notamment.

 

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Les systèmes recirculés

A la différence de la réutilisation de l’eau, les systèmes recirculés sont pensés pour pouvoir fonctionner en quasi « vase clos ». Equipés des différentes techniques de filtration et d’épuration existantes (décantation, biofiltration sur lit fixe et sur lit fluidisé, ozonisation et oxygénation de l’eau), ces systèmes innovants assurent une eau de qualité avec une circulation continue dans les bassins d’élevage

En pratique, il reste nécessaire d’apporter une part minimale d’eau « neuve », ne serait-ce que pour le maintien en bon état des équipements de dérivation de l’eau. En hiver, les débits des rivières bretonnes redevant suffisants pour alimenter seuls les piscicultures, les systèmes recirculés sont alors désactivés. Maintenir un fonctionnement alternatif des piscicultures est une sécurité. Les élevages piscicoles bretons pèsent ainsi peu dans la balance énergétique lorsque les besoins généraux sont les plus importants. 

En Bretagne, la recirculation « complète » n’est pratiquée à grande échelle que sur 3 piscicultures seulement. Ailleurs, elle est plutôt réservée à des étapes clés comme l’alevinage. L’investissement initial et le coût de fonctionnement n’est pas envisageable pour les élevages de taille plus familiale ou traditionnelle. 

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Respecter les besoins de l'environnement

Les piscicultures bretonnes fonctionnent en dérivation : l’eau déviée de la rivière au début de l’élevage est rendue à sa sortie. L’impact de notre activité sur la quantité d’eau ne se fait que sur cette partie limitée du cours d’eau que l’on nomme le « tronçon court-circuité ». Dans cet espace, il est obligatoire de laisser un débit minimal pour la vie aquatique. Pour concilier la pratique de la salmoniculture avec des débits estivaux régulièrement sévère, deux techniques se sont développées en Bretagne :

  • le renvoi forcé à la prise d’eau des eaux de sortie grâce à une canalisation avec un pompage
  • l’obturation temporaire de la prise d’eau et la mise en place d’une station de pompage amovible à proximité du point de sortie des eaux de l’élevage. Ainsi, le tronçon où une partie de l’eau est dérivée n’est que de quelques mètres. 

Les entreprises de matériels piscicoles en Bretagne

La pisciculture bretonne a eu l’opportunité d’évoluer et de se moderniser rapidement grâce à la présence d’entreprises locales d’équipements et de matériels impliquées dans notre filière. Celles-ci ont osé se lancer dans la recherche et le développement de nouveaux outils appuyant fortement l’innovation dans nos métiers. Aujourd’hui encore elles nous permettent de bénéficier de systèmes performants et novateurs qui nous accompagnent quotidiennement. En Bretagne, nous pouvons ainsi compter sur : 

 

 

Conception, installation, assistance : système de contrôle et régulation des paramètres de l’eau, nourrissage automatique, pesée automatisée de la biomasse, coffrets et armoires électriques process, coffrets oxygène,  fourniture et intégration d’ équipements pour modules RAS (pompes, filtres, UV etc..)

 

 

 

 

La société FOX France Oxygénation est spécialisée dans le transfert des gaz dissous en pisciculture.
Elle propose des matériels d’oxygénation, de dégazage et de pompage, efficaces, sécurisants, économiques et faciles d’utilisation.

 

 

 

 

Fabricant français d’instrumentation pour le contrôle et l’analyse de l’eau